Cette chronique sera consacrée à un pionner de la Soul music au même titre que Marvin Gaye ou encore Isaac Hayes, j’ai nommé Curtis Mayfield. Natif de Chicago, auteur, compositeur, interprète, c’est en 1956 qu’il créa un groupe avec Jerry Butler, Sam Gooden, Richard Brooks et son frère Arthur Brooks nommé The Roosters qui deviendra par la suite The Impressions avant de ce lancer en solo. C’est en 1972 qu’il atteint son apogé grâce a Superfly après deux premiers albums studio acclamés par la critique : Curtis et Roots.
Superfly est tout simplement la bande originale du film du même nom, une blaxploitation réalisé par Gordon Parks Jr. Le film raconte l’histoire d’un dealer qui souhaite sortir du milieu de la drogue et de finir en beauté en vendant 30 kilos de cocaïne pure pour un montant de 1 million de dollars et partir vivre au soleil, mais la défaillance d’un passeur compromettra l’échange … affaire a suivre.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire la B.O. ne fait pas l’éloge d’un héros et raconte ses mésaventures comme pour Shaft de Isaac Hayes mais parle de thèmes engagés comme sur Little Child Runnin Wild ou Curtis Mayfield raconte l’histoire d’un enfant délaissé par ses parents dans la jungle du ghetto ou le crime est omniprésent, mais aussi sur No Thing On Me (Cocaïne Song) et Freddie’s Dead, un discours moralistes sur les ravages de la drogue. Pusherman raconte l’histoire de ce que l’on appellerait aujourd’hui un « hustler » tout ça sur une instrumentalisation funky. Give Me Your Love est une chanson d’amour parmi temps d’autre mais un album Soul digne de ce nom n’en serait pas un si on ne parle pas un peu d’amour. S’en suit Eddie, You Should Know Better, une suite logique parlant d’amitié tout ça sur une composition des plus magistrales. Entre tout ça ce trouve deux compositions réalisées par main de maitre : Junkie Chase et Think. L’album se termine par le titre éponyme à l’album et merveilleux Superfly.
En conclusion cet album est tout simplement merveilleux, oui mon objectivité est mis de coté cette fois-ci j’en suis désolé mais y’a de quoi être bluffé, que dis-je émerveillé par cet album. Les compositions, l’interprétation, l’écriture sont de hautes qualités. Maintenant nous comprendrons mieux pourquoi cet album fait partie des plus samplés de l’histoire du Hip-Hop… Un album qui s’approche de la perfection malgré sa courte durée. On en redemanderait.
19.5/20