Le producteur du célèbre duo/trio underground, j’ai nommé : Jedi Mind Tricks, est de retour mais cette fois-ci en solo. Comme l’indique le titre de l’album il y a seulement 10 tracks puisque Deca signifie 10 en grec (un petit peu de culture générale ça ne fait jamais de mal :p).
Stoupe est souvent critiqué pour ne pas avoir assez d’évolution au niveau de ses productions et cet album semble confirmer ce fait, mais est ce réellement un défaut ??
Par cet album, il nous donne effectivement tort et Stoupe confirme son talent grâce a des productions allant de bonnes a excellentes, et ce dès la première piste : Allison James, avec Slaine (membre du collectif : La Coka Nostra) au mic et est sûrement l’une des meilleures tracks de cet opus.
Après cette mise en bouche plus qu’appétissante, vient When The Sun Goes Down : ce beat froid n’est pas mis en valeur à cause d’un « petit » Saigon, plutôt décevant sur cette track mais cela reste quand même du très bon.
Sur Evil Deeds on y retrouve les soldats du AOTP : Demoz, Des Devious, et Jus Allah (JMT). Par ailleurs, ce dernier nous lâche un excellent couplet.
Puis, avec The Truth, une instru sifflotée assez originale, Supastition nous délivre une prestation honorable et cela fait redescendre la pression de l’album.
On relâche un peu la pression 4 minutes avec le morceau That’s Me de Joell Ortiz, un morceau festif qui sort de l’ordinaire pour du Stoupe que l’on connait plutôt comme producteur aux instrumentaux sinistres et glaciaux.
The Torch de King Magnetic et Reef The Lost Cauze (qui soit dit en passant préparent un opus en commun sous le nom de King & The Cauze) donne une impression de déjà entendu, dommage, en vue de la bonne prestation des deux MCs.
On poursuit avec Speakeasy des Outerspace, Stoupe nous lâche un beat assez entraînant.
Puis, sur Transition Of Power les MOP sont en petites forme, un son ne possédant rien de bien détonnant, dommage car la prod est plutôt réussie, et l’on ressent bien la patte de Stoupe.
Independance Day quant à elle, commence par un petit interlude collé au morceau puis Block McCloud reprend les reines et nous offre une bonne petite prestation.
L’album ce termine par une très jolie chanson mélancolique de Lorrie Doriza, registre nouveau dans lequel officie Stoupe, et non sans talent.
Tout le monde l’aura sûrement remarqué, il y a un grand manquant sur cet album c’est bien sur Vinnie Paz. Les connaisseurs de Stoupe et donc du Jedi Mind Tricks, se rendront compte que le producteur du groupe n’est pas au maximum de ses capacités sur cet album, tout en restant d’un niveau plus qu’honorable. Quant aux invités, rien de spécial, des perfs tout à fait correctes mais en dessous de leurs capacités vu le casting de luxe. En conclusion cet album ne nous fera pas oublié le bon mais néanmoins décevant A History Of Violence mais reste dans la même lignée.
15.5/20